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Notes sur la coordination

Chaque fois que deux ou plusieurs stations de radio de la même région partagent le spectre, il y a un risque d'interférence radio entre l'émetteur d'une radio et le récepteur d'une autre station.

Il faut coordonner toutes les stations de radio proposées avec celles qui existent déjà ou qui sont déjà proposées, qu'elles soient fixes ou satellite, risquant d'entrer en conflit avec la station proposée, afin d'assurer qu'on ne dépasse pas les limites d'interférence radio cumulée dans ou vers ces stations, pour le type de services utilisés.

La coexistence harmonieuse des stations de radio est garantie par des combinaisons adéquates de discrimination d'antenne, de caractéristiques des signaux, de protection naturelle et de séparation en distance, de fréquence, de polarisation, et éventuellement d'horaires différents, pour répondre aux critères d'interférence spécifiés.

Dans certains cas extrêmes, on peut avoir à prendre des mesures spéciales touchant une ou plusieurs des stations en cause, comme la diminution du rendement du système, une modification des caractéristiques du signal, une protection artificielle, ou des suppresseurs d'interférence. Cependant, en général, il est possible de coordonner avec succès les fréquences radio sans avoir recours à des mesures extrêmes.

Il existe deux domaines distincts de coordination des fréquences : la coordination canadienne est du ressort du requérant, alors que la coordination internationale est entreprise par le ministère.

Coordination canadienne

Le requérant est responsable de la coordination canadienne des fréquences radio, en collaboration avec les parties ou agences existantes et les installations de radio terrestres proposées. Le requérant doit identifier ces parties et agences, en fonction des recouvrement prévus du spectre avec la station proposée dans sa zone de coordination.

Les exigences de coordination pour les stations proposées de service fixe sont déterminées en fonction d'une analyse préliminaire effectuée par le requérant. Cette analyse détermine les conflits éventuels avec les stations existantes ou enregistrées, en fonction de paramètres comme la fréquence, la distance, les caractéristiques de l'antenne, les critères d'interférence avec l'onde porteuse, et ainsi de suite.

En ce qui concerne les stations terrestres de relais par satellites, la zone de coordination autour de la station terrestre est déterminée par les procédures de l'Annexe 7 de la Réglementation radio de l'UIT.

Coordination internationale

Les procédures de coordination internationale entre les stations de service fixe sont établies par des ententes bilatérales. L'annexe 7 de la Réglementation radio de l'UIT s'applique à la coordination entre les stations de service fixe et les stations de service de radiocommunication spatiale.

Le ministère se charge de la coordination internationale. Cependant, le requérant peut amorcer des études internationales préliminaires. Le ministère devrait être tenu au courant de ces études. Pour déterminer si votre système devra avoir une coordination avec les états-Unis, examinez les critères de coordination spécifiés dans les Ententes et arrangements de radiocommunication de Terre (EART). Nonobstant la nécessité de consulter les EART, en général, pour les fréquences inférieures à 18 GHz, la distance de coordination est de 120 km de la frontière américaine; et pour les fréquences de plus de 18 GHz, de 60 km de la frontière américaine.

Les récepteurs ne causent pas d'interférence. Les émissions venant des récepteurs sont considérées négligeables, et n'ont donc pas besoin de coordination. Il faut toutefois protéger les sites de réception de toute interférence. On y parvient en associant l'extrémité ou le récepteur en liaison au site émetteur qu'on coordonne. Si on indique dans la proposition l'emplacement du récepteur ou la zone de couverture de l'émetteur, cela permet au personnel technique de protéger le site récepteur de toute assignation américaine future. De même, même si une fréquence de réception peut faire partie d'un enregistrement du SGAL envoyé à la coordination, cette fréquence de réception n'est pas envoyée avec le message de coordination. Par conséquent, pour que le récepteur d'une station soit protégé, il est nécessaire de coordonner l'une de ses extrémités.

Si aucune coordination n'est requise, il faut déterminer si une protection est requise. S'il faut protéger le site de toute assignation américaine future, il faut coordonner le système. Par exemple, c'est le cas des systèmes dont la PAR est inférieure à 5 watts. Selon l'Arrangement A de l'Entente de 1962, ces systèmes n'ont pas besoin de coordination. Cependant, s'ils ne sont pas coordonnés, ils ne peuvent pas être protégés des systèmes américains.

Si une station se trouve hors de la zone de coordination, elle peut toujours être une source ou une réceptrice d'interférence potentielle, de ou vers une opération américaine. Si on pense que c'est le cas, l'assignation devrait être coordonnée. Hors de la zone de coordination, il se peut que la coordination ne soit pas requise techniquement parlant, mais s'il y a des interférences, on doit résoudre le problème. La règle appliquée en général est celle du «premier venu, premier servi». Si on peut déceler d'avance ce potentiel, le travail de rectification du problème s'en voit diminué de beaucoup.

Si le requérant est prêt à accepter de plus hauts niveaux d'interférence que ceux recommandés pour l'équipement, le ministère doit en être informé. Les licences pour des assignations «non protégées» sont accordées aux stations dont les opérateurs renoncent à toute protection de signaux reçus afin d'accélérer la procédure de coordination.

Dans certains cas, on peut aussi accorder des licences sur une base «pas d'interférence, pas de protection» (à savoir que le requérant garantit qu'il ne causera aucune interférence, et que son utilisation de la fréquence n'est pas protégée). Si on découvre par la suite que ces stations causent des interférences nuisibles à des stations protégées, la station qui cause l'interférence devra prendre des mesures correctives ou cesser d'émettre.